Mon Everest à moi

Après une pause pour aller chercher mon fils au Sri Lanka et l'accueillir comme il se doit, me revoici!

Voici mes dernières pesées officielles:

159kg 600 le 30 avril

161kg 500 le 26 mai

158kg 100 hier (mais attention ce n'était pas la même balance que d'habitude)

Je suis très satisfaite d'avoir réussi à rester stable depuis 6-7 mois sans efforts difficiles. C'est la première fois dans ma vie qu'après une belle perte de poids je n'en reprend pas! Et même d'habitude j'en reprenais plus encore que le poids de départ. Alors quelle victoire!

Visite chez ma coach Béatrice vendredi dernier et mon poids était à 159kg400.

On peut dire que je reste stable même si j'affiche 700 grammes de plus que la dernière fois.

Pendant les fêtes comme beaucoup de monde j'avais pris du poids (3 kg environ). J'ai pu remarquer qu'avec la reprise déjà une partie de ces kilos sont repartis. Rien qu'en reprenant mon rythme quotidien ce qui ne fait que renforcer qu'il faut bouger pour perdre du poids.

Mais j'ai moins l'envie de me bouger et ma wii commencerait presque à prendre la poussière... La fatigue de l'hiver, le manque de lumière et surtout l'angoisse qui me fait tourner en rond sans faire tout ce que je voudrais. J'ai choisi comme objectif de m'y remettre même un peu seulement.

Au niveau poids je me contenterai de ne pas en prendre car beaucoup de compulsions viennent parasiter ma bonne volonté et à ce niveau là il devient très difficile de perdre du poids.

La plupart viennent de cette attente interminable pour notre adoption qui me cause beaucoup d'angoisse. J'ai remarqué aussi que j'ai pas mal compulsé suite à ma dernière visite chez la psychologue où j'ai parlé de choses plutôt douloureuses.

Alors j'essaye de garder au maximum la tête hors de l'eau et de rester le plus stable que je peux dans mon poids et je crois que c'est déjà pas si mal pour l'instant.

Juste avant les fêtes je confiais à ma psy que tous les jours vers 17h00  et ce jusqu'aux environs de 20h30-21h00, je commençais à angoisser.

Certainement parce qu'il me faut utiliser beaucoup de mes ressources intérieures pour faire face à l'angoisse, je me retrouve avec beaucoup moins de patience et donc beaucoup plus irritable. Aux premières loges du spectacle de ma colère que j'exprime de façon plutôt latine: l'homme et la puce. A tel point qu'au bout de quelques jours quand je la sentais monter je préférais aller m'isoler directement dans ma chambre plutôt que de crier sur ceux que j'aime pour des motifs tantôt valables, tantôt discutables.

Et là dans ma chambre, il m'est même arrivé de laisser sortir ma colère en tapant de toutes mes forces dans un coussin. C'est malheureusement l'épuisement qui me faisait m'arrêter et même pas le fait d'être calmée. Au fond de moi, vraiment le ressenti que je pourrais tout casser et la voix de la raison qui étouffe cette colère. Et les pleurs qui arrivent à cause de mon propre auto-jugementauto-jugementauto-jugementauto-jugement. Avec la psy, nous avons listé ces phrases que je me répète dans ces moments-là comme par exemple. "Je ne suis même pas capable de..." "Je ne suis pas une bonne maman, une bonne épouse...."

Ensuite elle me les a lu a haute voix. C'est une chose d'entendre ces phrases assassines dans sa tête mais elles font encore plus mal entendues de l'extérieur. Alors voilà comment je me considère...Une part de moi a beaucoup de peine et voudrait répliquer "Mais non je ne suis pas comme ça!!"Mais timide elle se dit "Enfin...pas tout le temps comme ça...". Très forte prise de conscience.

J'étais et je suis toujours très impressionnée par cette colère qui gronde en moi. Forte comme un ouragan. D'où vient-elle et pourquoi? Est-ce la même colère qui me faisait, petite fille de 5 ans environ, me défouler sur mes poupées laissant ma maman interloquée et inquiète? Questions auxquelles je n'ai pas de réponses.

Dans mon corps des sensations de cette colère aussi. J'ai l'impression d'être une boule, une sphère dont les contours retiennent vraiment cette colère. Image très intéressante selon la psychologue car cela pourrait vouloir dire que ma graisse sert à contenir ma colère. Et comme elle est puissante il me faut une barrière bien épaisse...

Tout d'abord la psychologue m'a rassurée sur le fait que j'angoisse en ce moment car que je suis plus vulnérable certainement à cause de l'attente interminable pour l'adoption.

La proposition qu'elle m'a faite ensuite m'a d'abord semblé impossible à réaliser, mais j'ai tout de même promis d'essayer. Il s'agissait de dire "Je suis en colère". Ça parait si simple et pourtant c'était loin d'être facile d'oser. Au début j'avais l'impression de ne pas être naturelle du tout, un peu comme si je disais une phrase toute faite qui ne m'appartenais pas. Et puis je me suis habituée et maintenant j'exprime ma colère dés que je la sens arriver alors qu'elle est encore petite. Je dis à ma puce que ce qu'elle vient de dire ou de faire me met en colère. Pareil avec mon homme. Et quand ce n'est pas à cause d'eux et bien je leur dis aussi que je suis en colère en expliquant pourquoi. 

Et bien ça marche plutôt bien; ma colère n'a plus pris d'immenses proportions depuis. Elle se dégonfle comme un ballon tout gentiment sans même que je m'en rende compte parce que la partie en moi qui la ressent a été reconnue par moi-même et par les autres.

et de contempler les démarches et efforts accomplis. Le changement d'année est une période qui s'y prête particulièrement.

En 2008 j'aurai perdu 13 kilos. C'est génial!!!

Mais au delà des kilos perdus je me dois de contempler tout le travail fait autour et qui me servira de fondations sur lesquelles m'appuyer dans mon cheminement.

En 2008 j'ai aussi fait un immense pas en avant vers ma santé. Moi qui avait si peur des médecins j'ai osé les approcher pour mon bien. Peut-être que j'ai enfin pu commencer à devenir une amie pour moi-même et me prendre par la main pour aller voir les médecins comme je l'aurais fait pour une personne chère.

J'ai passé pour la première fois de ma vie deux nuits à l'hôpital pour les polysomnographiespolysomnographies.

J'ai bravé la claustrophobie (grâce à des régressions mémorielles), la peur, la colère et la honte que je ressentais face à mon appareil C-Pap et il est devenu mon meilleur allié.

Peu à peu, moins fatiguée, je me suis mise en mouvement. J'ai refait mes courses moi-même et me suis mise à bouger, même un peu trop pour aller toucher mes limites.

Nous avons cessé de manger devant la télévision et nous mangeons tous les trois à table.

Du côté nourriture j'ai aboli toute interdiction d'aliment ou de boisson, tout en fixant quelques limites pour les quantités d'aliments les plus caloriques (comme les 4 branches de chocolat par jour). Et j'ai découvert avec surprise que cela aidait déjà à diminuer mes compulsions alimentaires.

J'ai également commencé une psychothérapie.

Oui je n'ai pas chômé durant cette année 2008! J'ai le sentiment de m'être sortie d'un trou dans lequel j'étais tombée et n'arrivais plus à ressortir. Je dois cependant rester vigilante et veiller à ne pas y retomber.

Mais je n'ai pas été seule sur mon chemin et de précieuses personnes m'ont aidées chacune à leur façon. Je voudrais toutes vous remercier et vous dire combien votre aide m'est précieuse.

Ma maman qui m'a accompagnée à mes rendez-vous à la clinique du sommeil pour m'encourager et qui garde ma puce lorsque j'ai des rendez-vous médicaux ou avec ma coach ou la psy.

Mon homme pour son soutien et son écoute.

Ma fille qui me transmet sa joie de vivre et qui sans s'en rendre compte me donne une force folle pour gravir mon Everest.

Mon enfant du bout du monde qui n'est pas encore là mais qui prend déjà tant de place dans mon coeur qu'il m'encourage lui aussi à avancer.

Nicole, Melaude et Myriam et Nadia pour m'avoir encouragée à me bouger.

Toutes les personnes qui me lisent et m'écrivent des encouragements. Ou encore celles qui suivent mon cheminement autrement que par mon blog.

Celles avec qui je décortique la psycho et le comportement humain comme les filles de mon groupe de l'hôpital et Sabrina.

Aux médecins compréhensifs et respectueux qui m'ont reçu et orientée.

A toute l'équipe médicale du 3HL pour sa gentillesse et son humour et bien-sûr Béatrice.

A ceux que j'aurais oublié de mentionner aussi.

Ma résolution pour cette année 2009 sera de continuer l'ascension de mon Everest en direction de la santé et du bien-être.

Et je souhaite à toutes les personnes qui me lisent une très bonne nouvelle année.

Que la santé et le bonheur vous accompagnent.

Que les montagnes de difficultés s'abaissent en collines et que chacun puisse trouver l'aide dont il a besoin pour avancer.

Lors de mon rendez-vous avec Béatrice il y a une semaine je pesais 158kg700.

Je reste stable depuis environ trois mois et d'ailleurs ce sera mon objectif pour cette fin d'année 2008 et début 2009 car je ressens le besoin de souffler un peu.

Nous nous sommes quittées toutes émues, un peu empotées du coup. Béatrice touchée par mon petit cadeau de noël (une boite en forme d'étoile contenant du thé au rooïbos aux saveurs de Noël) et moi par les si gentils voeux qu'elle m'adressait pour 2009.

J'ai réalisé depuis un certain temps déjà que j'ai de la chance de bien m'entendre avec ma coach. Avec Béatrice je me sens comprise, conseillée et soutenue tout en me sentant libre dans mes choix et maitresse de mon cheminement. Visiblement ce n'est pas le cas de toutes mes camarades du programme. Chaque coach a sa personnalité; chaque patiente également. J'ignore comment se font les répartitions mais je suis reconnaissante que nos routes se soient croisées.

Vous avez le dos fragiles et les abdos du programme wii-fit ne sont pas pour vous?

J'ai réussi à touver le moyen de détourner l'exercice de manière à ce qu'il puisse tout de même être pris en compte par wii-fit tout en ménageant mon dos.

Mon homme a accepté de jouer les modèles sur la photo pour vous montrer comment faire. C'est tout bête en fait; il suffit de poser sa tête sur la wii balance au lieu des pieds et de mettre ses jambes sur une chaise ou ici sur le canapé.

Cet exercice peut se faire aussi sans la wii-fit!

Trois séances avec la psychologue et tout en continuant à raconter ma vie je commence déjà à prendre conscience de nouveaux éléments.

J'ai découvert que non seulement je ressentais souvent de l'anxiété et mais qu'en plus je souffre de la peur de l'anxiété.

Je m'explique: si une situation me rend anxieuse, je sens cette anxiété s'installer en moi et je deviens inquiète. J'ai très peur de ce que peut me faire cette anxiété qui devient si forte et m'envahit. L'anxiété devient angoisse et me fait tant souffrir que je voudrais disparaitre. Pas me suicider, non non, mais il m'est arrivé dans ces moments là de me dire qu'en disparaissant la souffrance cesserait. Ou encore que cette souffrance pourrait me faire mourir. Je parle là de moments ou l'angoisse atteint des sommets.

La psychologue m'a fait représenter mon anxiété sur un graphique et voici l'image que je m'en fais:

Pour moi l'anxiété ne cesse d'augmenter jusqu'à  la mort de la personne si elle n'arrive pas à y mettre un terme. Ou alors elle decendra parce que le problème sera résolu. Les points verts sont des prises alimentaires qui aident à la calmer un moment mais celle-ci revient quand-même ensuite.

Ensuite la psychologue m'a montré le graphique de l'anxiété en réalité et je le reproduis pour vous ci-dessous:

On peut constater que l'anxiété se stabilise durant une période plus ou moins longue et qui peut varier selon les personnes et les situations, avant de redescendre. La prise de nourriture ne sert donc à rien puisque l'anxiété finit toujours par repartir. Elle apporte néanmoins la sensation de maitriser l'émotion un instant, de l'anesthésier.

Ca a l'air si simple, mais en pratique il me faudra beaucoup de temps pour intégrer tout ça et changer ma réaction face à ces émotions; pour avoir confiance en mes ressources autres que la nourriture.

Mais c'est déjà très important d'en avoir pris conscience.

Une formule mathématique m'a été donnée lors d'un atelier de la journée sur l'activité physique. Elle sert à évaluer combien nous dépensons de calories en marchant. Il faut par contre connaître la distance parcourue pour pouvoir faire son calcul et elle n'est valable que si l'on marche d'un bon pas; c'est-à-dire qu'il ne s'agit pas de flâner comme on pourrait le faire lors d'une promenade du dimanche.

Nombre de calories dépensées = distance en Km X poids

Par exemple si je marche  2 kilomètres: 

2 X 159,400 = 318,8 Kcal dépensées

Bilan de la semaine écoulée: 6X 30 minutes de wii-fit.

Je me rends compte qu'il m'était vraiment nécessaire de diminuer l'activité physique en cette période où je me sens plus fatiguée et où mes journées sont un peu plus remplies. Alors vraiment je suis heureuse d'avoir su être plus indulgente envers moi-même et d'avoir su me faire confiance.

Lors de notre journée sur l'activité physique nous avons abordé le thème du dosage de l'effort dans l'activité physique.

Dans tous les cas pendant une activité physique nous commençons à bruler du sucre puis au bout de 35-40 minutes le corps commence à puiser dans les graisses.

Donc si on est trop essouflé dés le départ on a peu de chances de tenir si longtemps.

C'est là qu'intervient la notion de fréquence cardiaque maximale.

On la calcule en soustrayant son âge à 220.  Par exemple pour une personne de 34 ans la féquence cardiaque maximale sera de 220-34 = 186 pulsations-minute

Idéalement la zone de confort se situe entre 60 et 80 % de la fréquence cardiaque maximale. Soit entre pour cette personne entre et 112 et 149.

Il faudrait donc prendre ses pulsations pendant l'exercice pour vérifier si l'on n'en fait pas trop...ou trop peu.

On nous a montré l'échelle de Borg qui sert à la perception de notre propre effort.

        6          Aucun effort  

       7         Extrêmement facile

8

9        Très facile

10

11       Facile

12    

13       Moyennement difficile

14

15     Difficile

16 

17     Très difficile

18

19       Extrêmement difficile ou Epuisant

20       Exténuant

L'idéal est de se situer entre 12 et 15 afin de ne pas se surmener mais que

cela reste tout-de-même un effort.

C'est impressionant de réaliser que nous véhiculons souvent comme une

croyance l'idée qu'il faut souffrir en bougeant pour arriver à perdre du poids.