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Mon Everest à moi
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15 janvier 2009

La colère

Juste avant les fêtes je confiais à ma psy que tous les jours vers 17h00  et ce jusqu'aux environs de 20h30-21h00, je commençais à angoisser.

Certainement parce qu'il me faut utiliser beaucoup de mes ressources intérieures pour faire face à l'angoisse, je me retrouve avec beaucoup moins de patience et donc beaucoup plus irritable. Aux premières loges du spectacle de ma colère que j'exprime de façon plutôt latine: l'homme et la puce. A tel point qu'au bout de quelques jours quand je la sentais monter je préférais aller m'isoler directement dans ma chambre plutôt que de crier sur ceux que j'aime pour des motifs tantôt valables, tantôt discutables.

Et là dans ma chambre, il m'est même arrivé de laisser sortir ma colère en tapant de toutes mes forces dans un coussin. C'est malheureusement l'épuisement qui me faisait m'arrêter et même pas le fait d'être calmée. Au fond de moi, vraiment le ressenti que je pourrais tout casser et la voix de la raison qui étouffe cette colère. Et les pleurs qui arrivent à cause de mon propre auto-jugementauto-jugementauto-jugementauto-jugement. Avec la psy, nous avons listé ces phrases que je me répète dans ces moments-là comme par exemple. "Je ne suis même pas capable de..." "Je ne suis pas une bonne maman, une bonne épouse...."

Ensuite elle me les a lu a haute voix. C'est une chose d'entendre ces phrases assassines dans sa tête mais elles font encore plus mal entendues de l'extérieur. Alors voilà comment je me considère...Une part de moi a beaucoup de peine et voudrait répliquer "Mais non je ne suis pas comme ça!!"Mais timide elle se dit "Enfin...pas tout le temps comme ça...". Très forte prise de conscience.

J'étais et je suis toujours très impressionnée par cette colère qui gronde en moi. Forte comme un ouragan. D'où vient-elle et pourquoi? Est-ce la même colère qui me faisait, petite fille de 5 ans environ, me défouler sur mes poupées laissant ma maman interloquée et inquiète? Questions auxquelles je n'ai pas de réponses.

Dans mon corps des sensations de cette colère aussi. J'ai l'impression d'être une boule, une sphère dont les contours retiennent vraiment cette colère. Image très intéressante selon la psychologue car cela pourrait vouloir dire que ma graisse sert à contenir ma colère. Et comme elle est puissante il me faut une barrière bien épaisse...

Tout d'abord la psychologue m'a rassurée sur le fait que j'angoisse en ce moment car que je suis plus vulnérable certainement à cause de l'attente interminable pour l'adoption.

La proposition qu'elle m'a faite ensuite m'a d'abord semblé impossible à réaliser, mais j'ai tout de même promis d'essayer. Il s'agissait de dire "Je suis en colère". Ça parait si simple et pourtant c'était loin d'être facile d'oser. Au début j'avais l'impression de ne pas être naturelle du tout, un peu comme si je disais une phrase toute faite qui ne m'appartenais pas. Et puis je me suis habituée et maintenant j'exprime ma colère dés que je la sens arriver alors qu'elle est encore petite. Je dis à ma puce que ce qu'elle vient de dire ou de faire me met en colère. Pareil avec mon homme. Et quand ce n'est pas à cause d'eux et bien je leur dis aussi que je suis en colère en expliquant pourquoi. 

Et bien ça marche plutôt bien; ma colère n'a plus pris d'immenses proportions depuis. Elle se dégonfle comme un ballon tout gentiment sans même que je m'en rende compte parce que la partie en moi qui la ressent a été reconnue par moi-même et par les autres.

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Commentaires
D
Tu es vraiment courageuse d'oser dire et faire les choses.<br /> Je suis de tout cœur avec toi, il faut continuer à être forte et la raison pour laquelle tu te mets dans des états pareils n'aura bientôt plus lieu d'être. Ton ptit garçon va bientôt arriver.<br /> Je te fais plein de très gros bisous et COURAGE et bonne continuation.
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